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Au Moyen-Âge, l’Église est le principal acteur de lutte contre la misère croissante et détient le monopole de l’assistance. Les premiers établissements d’accueil des plus démunis sont institués sous le nom d’Hôtels-Dieu. L’aide aux indigents commence à se structurer dès le XIII° siècle avec les « tables des pauvres ». Mais sous l’Ancien Régime, l’aumône et la charité sont municipalisées et laïcisées, répondant ainsi au souci du maintien de l’ordre public.
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Patients soignés par les soeurs de l’hôpital de l’Hôtel-Dieu - in J.Henry - La levée de la vie active de l’Hôtel Dieu - 1482
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Exercice des religieuses de l’Hôtel-Dieu de Paris - copyright assistance publique
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Au Moyen-Âge, la notion de pauvre est une notion multiforme qui regroupe différents sens, qui peuvent aller de la simple précarité à une détresse immense et qui regroupe des difficultés matérielles et des misères physiques et intellectuelles.
Les pauvres, au Moyen-Âge, sont dans une faiblesse totale et sont dans l’incapacité d’y remédier par leurs propres moyens. En raison des nombreuses disettes, famines et épidémies, la pauvreté est presque une fatalité pour le monde rural.
Bien entendu, depuis l’origine, l'Église a le monopole de l’assistance parce que secourir les pauvres, c’est avant tout secourir le Christ.
Dans le mouvement d’assistance, les abbayes, les monastères et les congrégations ont un rôle primordial. Elles doivent consacrer un lieu, que l’on appelle l’hôtellerie, pour recevoir. Un dignitaire est également mis en place dans ces abbayes et doit un service de porte. On l’appelle « l’aumônier » et il distribue nourriture, vêtements et bois de chauffage aux gens qui viennent frapper à la porte de l’abbaye.
Pour l'Église, les chrétiens doivent partager leurs ressources par des actes de générosité envers les plus pauvres. L’aumône est un devoir pour le chrétien. Tout en faisant un acte de générosité, l’idée est de subvenir aux besoins du pauvre et de l’aider à survivre. Avec le temps, cette idée originelle, qui est défendue par l'Église, évolue. On essaye de donner un sens beaucoup plus profond. Au fur et à mesure, le pauvre prend l’image du Christ et devient porteur du Christ.
